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Le 3 octobre 2022, la municipalité d'Eastman a voté une somme de 26000$ + taxes à payer au Ministère de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, pour compenser les dommages...
En bordure du chemin du Lac-d'Argent (photo de gauche), poussent des asclépiades, ces fleurs rose où se reproduit le papillon Monarque (en haut), photographié sur place le 22 août 2022.
Cette zone doit être coupée pour l'élargissement du chemin et un nouveau ponceau doit être installé.
Le papillon Monarque a été placé sur la liste rouge de l'union internationale pour la conservation de la nature. Sa situation est jugée préoccupante.
En bordure du chemin du Lac-d'Argent, on trouve d'autres espèces, telles la tortue des bois et la salamandre pourpre, classées vulnérables selon la loi québécoise sur les espèces menacées.
Cette zone se trouve à côté du pont emblématique d'Eastman, à la source de la rivière MIssisquoi-nord
Ce projet (numéro 6277 au registre) fait partie d’un ensemble connu sur le nom de Projet de réfection du chemin du Lac-d’Argent, en attente d’approbation du Ministère de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques (MELCC) du Québec.
Selon l’avis publié par la municipalité d’Eastman, « Un fossé sera reprofilé sur une longueur de 3 m sous la ligne normale des hautes-eaux de la rivière Missisquoi Nord lors du remplacement d’un ponceau existant. Environ 17 m² seront impactés durant les travaux. (…) Une largeur de 6 m sera également nécessaire pour les fins des travaux. »
La zone décrite pour le projet numéro 6277 est problématique en ce qui concerne les espèces menacées et vulnérables, protégées par la Loi sur les Espèces en péril (Canada 2002) Cette zone jouxte un milieu humide où on trouve la tortue des bois, qui est en période d’accouplement en automne, et la salamandre pourpre, sensible aux variations du débit d’eau et aux modifications des milieux humides dans lesquels elle vit.
Seul le chemin du Lac-d’Argent sépare cette zone de la rivière Missisquoi Nord et le ponceau peut servir de passage à ces animaux et à d’autres qui seraient affectés lors des travaux. Dans cette zone poussent aussi des asclépiades, où se reproduisent les papillons monarques, en voie d’extinction, protégés par des conventions internationales.
Pour ces raisons, nous demandons d’attendre l’autorisation du MELCC et d’obtenir celle du Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril pour effectuer ces travaux.
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